Attention livre choquant !

C’est poignant, c’est prenant, c’est réellement à ne pas mettre dans toutes les mains, comme le dit l’avertissement.

L’ortie, ça pique, ça brûle un peu et surtout ça fait venir des petits boutons blancs qui grattent, démangent et que rien ne paraît vraiment soulager… sauf le temps !

Le temps, c’est sûrement ça qui a joué sur cette femme qui aujourd’hui est reconstruire. Je l’admire car je ne pense pas que je serais parvenue, moi, à me relever après tant d’épreuves. En même temps, ne dit-on pas que face à l’adversité on puise en nous une force intérieur inavouée ? Violée, maltraitée, délaissée durant son enfance, son adolescence et ses premiers pas en tant que femme. Que devient-on alors ? Une bête de somme qui ne répond qu’à l’instinct ? Non. C’est devenu normal, naturel, après tout, ça fait des années que ça dure et que personne ne dit rien.

On peut bien se mettre des gouttes de citron dans l’œil pour qu’il brille, on peut bien se réveiller avec une robe de chambre au pied du lit pour dire qu’elle est passé alors on peut bien subir des sévices sans que ça n’étonne personne et, surtout, sans quel’on trouve ça anormal tant cela est fait dans l’impunité.

Le satyre n’était pas encore un homme quand il a commencé mais il en était un quand il a continué. J’aimerais savoir ce qu’il en est de lui aujourd’hui… quoique…

Ce livre c’est L’ortie d’Arielle Caisne.

Allez, je retourne à mes étoiles d'encre... et de papier !