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Etoiles d'encre et de papier
10 juin 2013

Un moment pour penser

La critique l’a encensé, la critique a bien fait ! Ce livre, c’est un professeur de philosophie de formation qui nous l’avait conseillé lors d’un cours magistral en amphithéâtre. J’avais envie d’aller plus loin dans la réflexion du cours, pour me faire aussi mes propres idées sur la notion de justice, injustice, passivité et activité. Alors je l’ai acheté.

 

Première surprise : sa taille. Fin, mince (pour ne pas dire anorexique), écrit en assez gros, je me suis demandée ce que j’avais entre les mains. Etait-ce vraiment un essai ? Et puis j’ai lu la 4ème de couverture et, en découvrant l’auteur, j’ai voulu aller plus loin. Après tout, j’avais acheté ce livre pour ça, autant s’en servir ! Quelle surprise ! Et agréable avec ça ! Alors que les critiques des Internautes étaient assez mauvaises, mettant en doute la valeur ajoutée de ce livre dans une réflexion personnelle, j’ai bu chacun des mots écrits, m’en imprégnant, me positionnant en tant que penseuse. Je me suis retrouvée dans sa façon d’aborder les choses avec simplicité et lucidité. Il ne s’agit pas d’un essai d’une centaine de pages, seules les grandes lignes sont abordées, mais n’est-ce pas normal ? Après tout, Stéphane Hessel écrit ici pour nous donner matière à réfléchir, il n’est pas là pour tirer les cordes reliées à nos corps afin que nous devenions ses pantins et lui notre maître à penser. Il est là pour nous demander de nous indignez, nous tous, jeunes, moins jeunes et encore moins jeunes. Pour la première fois, je lisais un document où il était à la fois question de politique, d’écologie et de sociologie où on impliquait les mineurs ! Ils sont l’avenir, tout reposera sur eux dans quelques années. Leur donner des raisons de s’indigner, leur expliquer pourquoi ces raisons sont non seulement valables mais en plus cruciales, c’est considérer qu’ils ne sont pas les adultes de demain, non, mais bien qu’ils sont déjà en train de forger notre monde qui sera bientôt le leur.

 

Expliquer aux moins jeunes que la seconde guerre mondiale a été propice à « l’indignation facile » car les nazis occupaient le territoire, c’est de suite dénoncer ce qui ne va pas dans le livre. De nos jours, il est difficile de s’indigner réellement. On a aussi peur du regard de l’autre, celui qui effraie par son jugement si vite lancé à la figure. C’est si simple, en un clic, de critiquer sans penser à l’impact que le post aura… J’en sais quelque chose, j’ai créé ce blog pour partager mon avis concernant les lectures, mais parfois je me dis que je suis trop dedans, je me relis et prends plus de pincettes. Et le pire là dedans, c’est que ça ne me frustre même pas ! Au contraire ! Je trouve mes critiques alors plus objectives et donc constructives. Et c’est aussi ça que Stéphane Hessel demande aux jeunes.

S’indigner, oui, mais bien ! Et pour ça, il faut de l’aide. Quand on est adolescent, que l’on commence à penser, à suivre des cours de philosophie qui amène à ouvrir l’esprit, à se poser des questions, on est aussi dans le rejet de l’autorité parentale. L’adolescence, cette période charnière mais si difficile, fait que souvent se tourner vers les parents est difficile. On ne les écoute que d’une oreille. On enregistre les informations mais on ne les utilise que plus tard, quand la maturité a joué son rôle de prise du recul. Alors, Stéphane Hessel est un bon moyen de les informer, de les aider, de les guider. Attention toutefois à communiquer ensuite dessus. Un adulte averti avec un minimum d’expérience peut se faire son propre avis sur la chose. Un adolescent, lui, un peu moins. Manipulable, influençable sauf si l’adolescent partage son idée.

 

En attendant, une bonne base pour l’avenir, c’est bien ce petit livret !

Et il s’agit de Indignez-vous de Stéphane Hessel.

 

Allez, je retourne à mes étoiles d’encre… et de papier !

 

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